
Histoire d'Argenteuil
Argenteuil d’hier à aujourd’hui : 400 000 ans avant notre ère, des hommes se sédentarisent sur ce territoire. A ces premiers occupants succèdent des agriculteurs-cueilleurs, des gaulois, des hommes et des femmes d’église, des érudits, des hommes de lettre, des impressionnistes, des industriels, des hommes d’affaires…
Au sommaire
- Aux temps de la préhistoire… les premiers hommes
- Du Moyen Âge à la Révolution française… l’abbaye Notre-Dame, vecteur de développement
- Le XVIIIe siècle… et l’histoire viticole et maraîchère
- Le XIXe siècle… entre villégiature et impressionnisme
- Les XIXe et XXe siècles… et le développement industriel
- Les XXe et XXIe siècles… une nouvelle ville
- L'histoire par les cartes postales
Aux temps de la préhistoire… les premiers hommes
Si la présence de l’homme est avérée sur les hauteurs de la ville dès 400 000 ans avant J.-C., les véritables traces de sédentarisation et de sociabilisation remontent au néolithique récent (3400 avant J.-C. à 2700 av. J.-C.). La civilisation Seine-Oise-Marne a notamment pu être étudiée au travers de deux sépultures et de leur mobilier funéraire ; l’allée couverte des déserts, et l’allée couverte Vivez. Les recherches archéologiques ont également démontré qu’une ou plusieurs communautés d’agriculteurs-éleveurs ont vécu sur le territoire d’Argenteuil jusqu’à l’âge du fer. À partir du IIIe siècle av. J.-C., la population se densifie le long de l’axe historique Paul-Vaillant-Couturier, comme en attestent les dizaines de sarcophages gaulois ou gallo-romains retrouvés.
Du Moyen Âge à la Révolution française… l’abbaye Notre-Dame, vecteur de développement
De l’époque mérovingienne jusqu’à l’apparition d’un véritable bourg médiéval au XIe – XIIe siècle, les sites d’occupation humaine ne cessent de se multiplier le long de l’actuelle rue Paul-Vaillant-Couturier. L’abbaye Notre-Dame constitue alors le centre du bourg puis de la ville médiévale. Cette croissance démographique et la reprise du commerce influencent le développement urbain. Seules les grandes crises des XIVe et XVe siècles (famines, guerre de cent ans, Jacquerie, grande peste) mettront un coup d’arrêt temporaire à cette évolution. A Argenteuil, la structure médiévale de la ville évolue dans le cadre défini par les murailles construites sous le règne de François Ier. Achevés en 1549, les remparts figent la forme de la ville (centre-ville actuel) jusqu’à leur destruction au début du XIXe siècle.
Le XVIIIe siècle… et l’histoire viticole et maraîchère
Argenteuil est enracinée dans son terroir de coteaux, propices aux cultures qui ont fait sa renommée comme l’asperge, la figue et le vin. Au XVIIIe siècle, la ville rassemble le plus grand vignoble de la région et se présente comme la première ville viticole de France en rendement à l’hectare. Hors les murs, le découpage cadastral rend parfaitement compte de l’importance de la culture viticole. De même, en ville, les maisons vigneronnes et maraîchères forment la grande masse de l’habitat traditionnel.
Le XIXe siècle… entre villégiature et impressionnisme
Ici, comme ailleurs autour de Paris, l’arrivée du train va bouleverser l’équilibre du bourg agricole et conduire de nouvelles populations, principalement parisiennes, attirées par les espaces et les loisirs qu’offre la campagne argenteuillaise, ses guinguettes et ses bords de Seine, à découvrir de nouveaux territoires. Au milieu du XIXe siècle, le paysage argenteuillais se transforme. Depuis 1857, où le Cercle de la voile de Paris s’est installé au Petit-Gennevilliers, les régates d’Argenteuil deviennent célèbres et le fleuve, qui n’était dans les années 1850 qu’un lieu de promenade sur l’eau devient un véritable terrain de jeux et de loisirs de masse. Yachts et bateaux des régatiers sillonnent le bassin en compagnie des canotiers, que peintres et graveurs fixent sur leurs œuvres. Ce cadre privilégié attire de nombreux artistes peintres, notamment les impressionnistes comme Monet, Sisley, Manet ou Caillebotte. C’est en effet à Argenteuil et en partie grâce à Claude Monet, qui y habita de 1871 à 1878, que le mouvement impressionniste connaît sa période la plus brillante.
Les XIXe et XXe siècles… et le développement industriel
Dans le courant des années 1890, les implantations industrielles prennent le pas sur les exploitations viticoles. Cette nouvelle activité va considérablement modifier le paysage et la composition sociologique d’Argenteuil puisqu’en 1930, Argenteuil est la première commune industrielle du département de Seine-et-Oise. Les implantations industrielles influencent alors les formes de l’habitat et favorisent un double phénomène urbain : d’une part l’apparition de lotissement peu ou pas équipés, et d’autre part la construction de cités-jardins ou d’habitations à bon marché
Les XXe et XXIe siècles… une nouvelle ville
Dans les années 1960, le besoin de logements est criant. À Argenteuil, la population passe de 13 000 habitants en 1906 à près de 80 000 en 1961.
Au cas par cas, le ministère de la Reconstruction élabore des « projets d’aménagement directeur ». Ainsi, par décision du 17 avril 1956, il rattache la création du nouveau quartier d’Argenteuil aux opérations de « Grands ensembles ».
Le décret de 1958 qui définit les Zones à Urbaniser par Priorité (Zup) au niveau national est une base légale solide pour mettre en œuvre des projets d’envergure. Dès lors la ville va connaître une nouvelle phase d’expansion urbaine notamment avec l’aménagement du centre-ville et la percée de l’avenue Gabriel-Péri ou la construction d’un cinquième de son territoire avec le quartier du Val-d’Argent.
L'histoire par les cartes postales

5Fi405 Carrefour et route de Sannois [Boulevard Jean Allemane] © Archives Municipales d'Argenteuil16/48

5Fi224 Argenteuil ( Cité d'Orgemont). Vue générale vers Epinay-sur-Seine © Archives municipales d’Argenteuil29/48

5fi272 Les Carrières à plâtre d'Orgemont, carte postale 1908 © Archives Municipales d'Argenteuil30/48

5Fi300 La Distillerie avec la vue panoramique de la Colonie © Archives municipales d’Argenteuil31/48

5Fi305 L'Inondation de Janvier 1910 -Le facteur effectuant sa dangereuse distribution © Archives municipales d’Argenteuil34/48

5Fi444 Usine Claparède et Bord de Seine - Vue prise du Pont Neuf © Archives municipales d’Argenteuil 38/48
